Notre histoire NAEL débute par un mystère, celui de la naissance de François NAEL, notre ancêtre commun. Cette inconnue a deux origines :
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Dans l'acte de mariage de nos "aïeux confirmés et reconnus" - François NAEL et Renée SEVESTRE, le 21/11/1733 à St Jean des Marais (56), leur filiation n'est pas indiquée. Ceci occulte la piste habituelle de l'état-civil pour les ascendants directs. C'est d'ailleurs chose assez commune dans la tenue des registres de l'époque par le clergé local. Les données enregistrées n'avaient pas la rigueur d'aujourd'hui. Elles étaient soumises à la bonne volonté et au savoir parfois peu démontré du rédacteur.
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La naissance de "notre" François n'a pas été retrouvée. Son acte de mariage stipule pourtant qu'il est originaire de St Gravé, né vers 1708.
On peut "supposer" qu'un couple, François NAEL et Jeanne LE BEL de St Gravé, soient les parents de notre François. Nous savons qu'ils sont installés là avant 1699, et qu'ils représentent la seule famille de la paroisse à y déclarer des enfants du nom.
Ce François NAEL père est né vers 1665. Il est déjà marié et "laboureur en sa vacation de Cansac" en 1699. Il meurt à environ 75 ans le 05 juin 1740 à St Gravé et ce, 15 jours après sa femme. Il est possible qu'une épidémie sévisse alors. A son décès, il est dit : "père de Pierre et François". Or, nous n'enregistrons pas de naissance d'un fils François pour ce couple dans les registres de St Gravé.
Sa femme, Jeanne LE BEL est née vers 1668 et meurt donc à 72 ans, le 12 mai 1740 "en la frairie de Cansac" à St Gravé. Elle est enterrée dans le cimetière, pratique assez récente, et les témoins présents sont : Pierre Bouhalec, Yves Guibours et Pierre Naël. Plus de trace du fils François...
La descendance du couple, enregistrée à l'état-civil de St Gravé, se compose ainsi:
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Louise née le 04 octobre 1699 à Cansac St Gravé. Elle meurt le 17 octobre 1707 dans une épidémie. C'est la première Naël de St Gravé (mais lacunes registres)
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Jean né le 15 juin 1701 à Cansac St Gravé. Il meurt le 11 septembre 1707 à St Gravé. Son parrain était Jean Rivière de Peillac et sa marraine Jeanne Hidoux.
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Jeanne née le 02 avril 1703 à Cansac. Son parrain est Julien Gauthier et sa marraine Noëlle Naël, les 2 sont de Malansac. Ceci peut laisser présager de liens familiaux avec les nombreux NAEL de cette paroisse.
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Julienne née le 19 juin 1705 à Cansac. Son parrain est Jean Racouet et sa marraine Marie Gapihan
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Pierre né le 02 août 1707 à Cansac. Son parrain est Pierre Rouillé et sa marraine Françoise Renaud. C'est le dernier enfant enregistré du couple.
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Peut-on y adjoindre "notre François", lui aussi "supposé" fils du couple ? Il n'apparaît pas dans les registres bien que désigné comme né vers 1708 à St Gravé. Autre fait surprenant, l'acte de décès de François NAEL, époux de la dite Jeanne le BEL, signale un témoin, François Naël, fils du défunt… Où est-il né ? Est-ce bien le "nôtre" ? Notons également qu'aucune autre naissance NAEL n'est enregistrée pour ce couple après 1707. Les deux époux meurent cependant dans la paroisse en 1740.
L'état civil et ses origines
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L'état civil et de ses origines, selon divers sources :
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Dès le moyen âge, l'église organise l'état civil au motif de vérifier les naissances illégitimes et de contrôler les liens de parenté pour les mariages.
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Ordonnance de Villers Cotterêts (1539) : le pouvoir royal confie aux prêtres l'enregistrement des individus sur des actes rédigés en françois et non en latin (objectif: contrôler de l'âge de la majorité)
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1559: Le synode national protestant prescrit aux pasteurs la tenue de registres de mariages et baptême avec dépôt d'un double à la juridiction royale la plus proche.
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1579: Ordonnance royale de Blois avec obligation du double registre d'état civil. Le second est adressé au greffe de la juridiction. Les mariages doivent faire l'objet d'une publication et être célébrés en présence de 4 témoins (2 pour chacun des conjoints).
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1667: Registre unique, mais en double exemplaire, pour les actes d'état civil (°, X, +). Signatures des témoins ou mention de leur incapacité.
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1685: La révocation de l'Edit de Nantes interdit aux protestants l'exercice public de leur culte. Interdiction aux pasteurs de tenir des registres. Certains continuent l'enregistrement des actes dans des cahiers que l'on nomme "registres du désert".
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1746: Séparation des registres de naissance et de mariage
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1792: L'assemblée nationale enlève l'état civil à l'église pour le confie aux maires et à leurs représentants.